Patrimoine

La diversité du patrimoine aiglon participe à l’identité multiple de la ville, entre passé et avenir, nature et industrie, architecture et mémoire des habitants. Prenez le temps de le regarder avec nous !

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chateauLe château de L’Aigle

Au début du XIe siècle une forteresse fut construite par Fulbert de Beina qui aurait découvert, en cet endroit, un nid d’aigles (d’où le nom attribué à la Cité).
Le château actuel, ainsi que les communs, furent construits à partir de 1690 sur l’emplacement de l’ancienne forteresse. Les plans, réalisé par Jules HARDOUIN-MANSART (1646-1708), architecte du Roi (concepteur de la Galerie des Glaces à Versailles, de la Place Vendôme et du Dôme des invalides à Paris…) comportaient trois étages de terrasses descendant jusqu’à la rivière. Une longue avenue des tilleuls rejoignait la route de Paris. Les travaux durèrent 40 ans et s’achevèrent avec Jacques Louis des Acres, 3ème Marquis de L’Aigle.
Le dernier Marquis, Joseph des Acres, aliéna le château et le domaine en 1792. Le nouveau propriétaire, le Vicomte de Caudecoste, y reçut le Duc d’Orléans, futur Louis-Philippe ainsi que Charles X, partant en exil en 1830. La Révolution de 1848 chassa le Vicomte et le château fut vendu à différentes reprises. Le bombardement du 7 juin 1944 détruisit l’aile sud et endommagea le bâtiment déjà mal en point. Aujourd’hui, le château est devenu, après restauration, l’hôtel de ville de L’Aigle. Aux heures d’ouverture de la mairie, entrez dans le hall pour voir l’escalier monumental et le musée des instruments de musique.

st-martinbisL’église Saint Martin

L’église principale de L’Aigle est placée sous le patronage du grand Evêque de TOURS, mort en 397. L’édifice forme un ensemble original, mais cependant harmonieux, dû à cinq époques. Son originalité réside dans la stratification architecturale qu’elle renferme:du XIè au XXè siècle, chaque période a laissé une trace. Elle est classée Monument Historique.
L’église fut fondée au XIè siècle par les Seigneurs de L’Aigle. De cette époque, date la tour de l’Horloge et l’abside. En 1425, la chapelle du Rosaire fut construite puis transformée et agrandie de 1494 à 1499 dans le style gothique flamboyant pour former le côté nord, en même temps que l’on construisait la grosse tour dont le rez-de-chaussée forma la première travée de ce bas-côté.
De 1546 à 1552, l’église s’agrandi au sud sous le forme d’une nef latérale indépendante du restant de l’édifice. En 1567, l’église fut saccagée puis réaménagée en 1583. Il y eut peu de modifications au XVIIè siècle et XVIIIè siècle. Le retable fut installé en 1655.
Pendant la Révolution, elle devint Temple de la Raison et de l’Etre Suprême, lieu de réunion et entrepôt. Vers 1890, l’abbé GONTIER fit modifier les volumes de l’église en faisant construire une voûte en briques creuses sur la nef et le chœur et installa dans l’église un mobilier néo-gothique (autels latéraux, table de communion, lustre…). En 1935, l’abbé GIRARD entrepris d’importants travaux de restauration du mobilier: suppression des éléments néo-gothiques, aménagement de l’orgue, création de vitraux et de mobilier. En 1944, l’église est épargnée par les bombardements, mais toutes les verrières sud furent détruites. L’abbé GIRARD commanda alors un vaste programme de vitraux à Max INGAND et décida de garnir les baldaquins vides de la façade sud avec des œuvres d’artistes contemporains. Il fit appel à BARILLET, Jean LAMBERT-RUCKI qui fit également des statues pour l’intérieur de l’église, à Paul CORNET, Hubert YENCESSE, Paul BELMONDO et Raymond MARTIN. L’église possède donc actuellement un ensemble exceptionnel d’œuvres de l’entre-deux-guerres.
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st-jeanL’église Saint Jean

Primitivement chapelle funéraire à l’entrée du cimetière, elle fut érigée en paroisse vers 1350. Elle fut remaniée à la fin de l’époque gothique. De cette époque datent la structure de la nef et du chœur, des traces de baies sur le chevet et sur le mur nord de la nef. La charpente de la nef est datée de 1555. Le clocher qui est la pièce maîtresse de l’édifice s’apparente à celui de Saint Martin, bien que beaucoup plus modeste. La façade occidentale construite en pierre de taille s’orne de 5 statues placées sous des dais dont une dans une fausse fenêtre, on peut voir
Saint-Denis tenant sa tête, un Christ attaché à une colonne, une Vierge, Saint-Jean à demi vêtu d’une peau de mouton, une femme posée sur un dragon avec deux écussons sur le socle.
Le rez-de-chaussée de ce clocher devait recevoir une voûte dont les naissances et les arcs doubleaux sont visibles au 1er étage. Le tout est couvert d’une toiture sur plan carré puis octogonal.
A l’intérieur, sont classés le maître autel, les toiles, le tabernacle et le retable. Les deux autels secondaires et leurs toiles, l’ensemble de ce mobilier est daté de la fin du XVIIè siècle. Le retable en bois de style LOUIS XIII est composé de 4 colonnes corinthiennes élevées sur un double soc et surmontées d’un fronton coupé et d’une niche. Il est orné de plusieurs tableaux. Les autels latéraux sont de style Louis XIV.
Le clocher de forme octogonale a été restauré en 1990.

st barthL’église Saint Barthélémy

L’origine de cette église est assez mal connue, sa construction pourrait remonter à 1115. D’aspect extérieur un peu austère, cette ancienne chapelle est dédiée à SAINT MAUR et fut desservie par les moines du Prieuré de SAINT SULPICE. Elle fut érigée en paroisse jusqu’au 22 juillet 1793 sous le nom de SAINT BARTHELEMY.
Le clocher élancé avec sa lucarne, la voûte intérieure en bois et quelques vestiges de mobilier du XVIIIè siècle sont les éléments les plus remarquables de cet édifice. Devant le porche se trouve la tombe du Curé insermenté VERDIERE, curé de Saint Martin avant et après son exil sous la Révolution.